L’assainissement joue un rôle essentiel dans le traitement des eaux usées domestiques. Il permet de protéger la santé publique et de préserver l’environnement en évitant la pollution des sols et des nappes phréatiques. Que ce soit dans une zone non raccordée au tout-à-l’égout ou pour une nouvelle construction, l’installation d’un système d’assainissement nécessite une planification rigoureuse, le respect des normes en vigueur et, souvent, l’intervention de professionnels qualifiés. Voici un guide étape par étape pour comprendre comment installer un système d’assainissement efficace et conforme.
1. Choisir le type d’assainissement : collectif ou non collectif
Avant toute chose, il est essentiel de déterminer si le logement peut être raccordé à un réseau d’assainissement collectif (tout-à-l’égout) ou s’il faut opter pour un assainissement non collectif (ANC).
- Assainissement collectif : Si votre habitation se trouve en zone desservie par un réseau public, vous avez l’obligation de vous y raccorder. Cela implique simplement de connecter votre maison au réseau existant via un branchement.
- Assainissement non collectif : Si le tout-à-l’égout n’est pas disponible, vous devez installer un système autonome comme une fosse toutes eaux, un filtre compact, un micro-station ou un lit d’épandage.
2. Réaliser une étude de sol
Avant de choisir un système d’assainissement individuel, une étude de sol (réalisée par un bureau d’études spécialisé) est indispensable. Elle permet de :
- Identifier la nature du sol (perméabilité, niveau de la nappe phréatique)
- Déterminer le système le mieux adapté à la parcelle
- Respecter les distances minimales avec les habitations, puits, arbres, etc.
Cette étude est souvent exigée par le SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif), qui contrôle la conformité des installations.
Pour avoir plus d’informations, n’hésitez pas à visiter https://www.sos-deboucheur.com/.
3. Obtenir les autorisations nécessaires
Une fois l’étude de sol effectuée, il faut soumettre votre projet au SPANC pour approbation. Ce dernier valide la conception et peut imposer certaines modifications pour respecter la réglementation en vigueur. Aucune installation ne peut être commencée sans cet accord préalable.
4. Choisir et dimensionner le système
Le choix du système dépend de plusieurs facteurs :
- La superficie disponible
- Le nombre d’habitants équivalents (EH)
- La nature du sol
- Le budget
Parmi les solutions courantes :
- Fosse toutes eaux + épandage : système traditionnel, nécessite de l’espace.
- Filtre compact : moins encombrant, adapté aux petits terrains.
- Micro-station d’épuration : traitement biologique complet, peu d’emprise au sol.
- Filtres plantés (phytoépuration) : système écologique, basé sur les plantes.
5. Réaliser les travaux
Les travaux doivent être confiés à une entreprise spécialisée en assainissement, qui respecte les normes DTU (Documents Techniques Unifiés) en vigueur. Les principales étapes incluent :
- Terrassement du terrain
- Pose de la fosse, des tuyaux, des dispositifs de traitement
- Raccordement au réseau domestique
- Remblaiement et mise en service
À la fin des travaux, le SPANC intervient pour vérifier la conformité de l’installation.
6. Entretenir le système
Une fois installé, le système d’assainissement doit être régulièrement entretenu pour garantir son bon fonctionnement :
- Vidange de la fosse (tous les 2 à 4 ans selon le type de système)
- Nettoyage des filtres
- Vérification des ventilations
- Entretien annuel pour les micro-stations (souvent exigé par le fabricant)
Un carnet d’entretien doit être tenu à jour, notamment en cas de revente du bien.
Conclusion
Installer un système d’assainissement est une démarche encadrée, qui nécessite de respecter des étapes précises allant de l’étude de sol à l’entretien régulier. Que vous soyez en zone raccordée ou non, il est indispensable de suivre les règles pour garantir l’efficacité du dispositif, protéger l’environnement et éviter les sanctions. En cas de doute, il est fortement recommandé de se faire accompagner par des professionnels et de consulter votre SPANC local.
